mercredi 5 décembre 2018

Changement de blog !


Bonjour à tous,

J'ai le plaisir de vous retrouver dorénavant sur une nouvelle page, avec un nouveau nom :



Ce changement correspond à une volonté d'être plus  proche de vos préoccupations, avec toujours la même volonté de vous aider à traverser cette période mouvementée qu'est une séparation ou un divorce.Le visuel du site devrait vous paraître plus agréable et vous pourrez toujours me laisser un commentaire pour interagir avec moi. J'espère que vous trouverez sur ce nouveau site des articles et des vidéos qui vous inspireront davantage encore.
Vous pourrez bien sûr continuer à consulter mes précédents articles sur le premier site : ma belle pomme d'amour.


Et pour vous accompagner dans le chemin de la séparation, je vous ai préparé un livret stratégique pour améliorer votre communication. Je vous partage ainsi un condensé de mon expérience et de mes lectures et formations diverses. Ce livret vous donnera des exemples concrets, des schémas qui vous guideront.  Il est téléchargeable très facilement  à partir du nouveau site :

jereussismaseparation.fr.   

Vous pourrez ainsi l'enregistrer et le consulter hors connexion, quand vous en ressentez le besoin.

Très belle continuation à vous !

dimanche 28 octobre 2018

Je me prépare à quitter mon/ ma conjoint(e)

Comment se préparer à se séparer de son compagnon ou de sa compagne ?


Quand on traverse la période de doute et de questionnement intérieur que j'ai décrite dans l'article : La première étape du processus de séparation , on se situe alors dans le premier temps du processus de séparation. Énormément de questions nous assaillent et se posent. Nous voudrions éviter de commettre des erreurs évitables mais nous ne savons pas vraiment les identifier.




Voici, de façon synthétisée, les quelques principales pistes de réflexions importantes pour moi :

1. On fait le point sur sa situation financière dans son ensemble. 

 

Il s'agit de préciser exactement ce qui appartient à qui dans le couple. Est-ce qu'un contrat de mariage a été signé ? Quels en sont les termes exacts et les implications dans la situation actuelle ? Il faut mettre au clair tous les biens pour définir précisément qui en est le propriétaire en cas de séparation, sous quelles modalités, moyennant quels frais, sous quels délais...
Autant de questions précises auxquelles il est bon de savoir répondre, pour éviter toutes mauvaises surprises, ou pour se donner les moyens de réagir autrement que sous la colère.  Je vous recommande vivement de prendre conseil auprès d'un avocat à ce stade. Au pire il vous en coûtera une consultation, mais au-moins vous savez où vous mettrez les pieds pour les mois et les années futures. On se renseigne pour savoir à quoi on a droit, en toute légalité et transparence. Se renseigner et clarifier les choses ne veut pas dire vouloir léser son compagnon ou sa compagne mais comprendre pour agir.
 Il est certain que pour de très nombreuses femmes, il n'est pas possible de quitter son conjoint tant qu'elles n'ont pas d'emploi. Mais avec de l'aide et de l'imagination, on peut souvent réussir là où on pensait échouer.

"Ils ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait". Mark Twain

2. On réapprend l'autonomie.

 

Tout ce qu'on a délégué avec plaisir à son partenaire, il va falloir se le réapproprier pour retrouver de l'autonomie. Et le plus tôt sera le mieux car il en va de notre indépendance et de notre capacité à nous relever de notre séparation.
Par exemple, nous allons devoir réapprendre à faire les courses, l'entretien de la voiture, gérer les comptes financiers , préparer un petit goûter pour le petit dernier, repasser ses chemises... Ce sont autant de petits détails mais qui ajoutés les uns aux autres finissent par être un frein à notre indépendance. Ces petits ou grands gestes du quotidien sont autant de mauvaises raisons qui nous poussent à rester dans notre confort actuel. Être capable de se gérer et d’organiser sa vie de façon complètement autonome est une manière de prouver qu'on a besoin de personne pour vivre. C'est aussi retrouver de la confiance en soi qui est toujours très écornée lors d'une séparation. Quand on est autonome, on se rend alors davantage compte qu'on partage la vie d'une personne parce qu'on l'aime et non parce qu'on a besoin d'elle.
Réaffirmer son autonomie est comme poser une pierre pour construire, plus tard quand le temps sera venu, un nouveau couple sur des bases solides.


3. On réfléchit au nouveau mode de garde des enfants.

 

Quel mode de garde souhaitez-vous adopter ? Qu'est-il envisageable ? souhaitable pour vous ? pour les enfants ? Est-ce que ce sera une garde alternée ou pas ? Sous quelle modalité ? Quel jour choisir pour laisser ou récupérer les enfants ?
Par exemple, au début mon ex-mari et moi alternions la présence des adultes dans la maison une semaine sur deux, et les enfants y vivaient bien sûr en permanence. C'était même plus compliqué que cela : en attendant de vendre la maison, pour ne rien changer dans les habitudes des enfants côté activités et rythme scolaire, nous avions conservé l'organisation que nous avions adoptée,  alors que désormais nous ne vivions plus ensemble sous le même toit. J'avais pris une chambre dans un lycée et lui avait un arrangement avec des amis. Donc, quand c'était ma semaine, je vivais dans la maison et il s'occupait de gérer le matin à la maison avec les enfants : la fin du petit-déjeuner et la préparation puis  la dépose des enfants dans leurs différentes écoles. Pendant ce temps-là je partais au travail. Puis je reprenais la main à la sortie de l'école. Et les enfants revoyaient leur père le lendemain matin.
Quand c'était la semaine de mon ex-mari, il habitait dans la maison et vivait avec les enfants. Mais tous les soirs c'était moi qui les récupérait à la sortie de l'école, qui les emmenait à leurs activités, devoirs, goûters... Cela correspondait à une tranche horaire pendant laquelle leur père ne pouvait s'échapper de ses obligations professionnelles. Et vers 19h je lui laissais la place à la maison.
Cela avait l'avantage de nous permettre de voir les enfants tous les jours et réciproquement. Une façon de s'adapter en douceur à l'alternance.

Peu importe la modalité que vous choisirez, si elle vous correspond, c'est la bonne. L'essentiel c'est d’instaurer une routine et un rituel, et de se sentir rassurés sur la permission qu'ils ont d'aimer l'un et l'autre de leurs parents. Laisser libre les enfants d'emmener chez l'un ou chez l'autre les affaires dont ils ont besoin ou envie fait partie des choses qui les rassurent. 

A ce stade, tout ne peut encore être défini car il faudra être deux pour tout caler, mais se poser ces questions avant d'engager la procédure permet de commencer à se positionner, et à se rendre compte des implications qu'une séparation imposera.

Rester entouré(e) et accompagné(e) dans tout ce processus de séparation est un  excellent moyen de garder le cap. Le changement sera profond et petit à petit vous deviendrez confortable à sortir de votre zone de confort.
Courage !

Prenez soin de vous !
Céline

lundi 8 octobre 2018

L'individu et la société : comment conjuguer "moi" et tous les autres ?

Un parcours individuel et des répétitions collectives

 

Comment établir un lien entre notre propre vie et la multiplicité des cas similaires au nôtre dans la société à laquelle nous appartenons malgré nous ? 

Comment se resituer comme simple individu faisant partie du puzzle de la société  alors que nous vivons pleinement notre propre vie ?

 


C'est ce que je me suis demandé hier en écoutant un reportage très intéressant sur les ondes de France Inter au sujet des "marchands de bonheur" tels que les coachs de vie et autres conseillers en développement personnel. Si vous voulez l'écouter vous aussi, voici le lien :
Ce reportage faisait ressortir le fait que les coachs et autres conseillers en développement personnel n'existent que parce que la société a reporté toute la responsabilité sur l'individu sans plus s'interroger ni proposer des solutions à grande échelle. Cela m'a fait réfléchir sur ma mission, celle que j'ai envie de poursuivre à travers ce blog.

Comme vous le savez, j'ai divorcé il y a 5 ans , après 14 ans de vie commune, du père de mes filles. J'ai très mal vécu cette séparation alors que je n'étais plus heureuse depuis longtemps dans le carcan que nous nous étions construits. 
Petit à petit j'ai retrouvé de l'entrain, du plaisir et je vois même des avantages à notre séparation. En tout cas je suis très fière du chemin parcouru chacun de notre coté, pour nous-mêmes mais aussi pour nos enfants. Je vous fais part de toutes les étapes que j'ai franchies, les difficultés que j'ai rencontrées pour vous permettre de vivre plus paisiblement votre propre parcours.

Je suis un individu en désaccord avec sa société 


J'ai conscience de faire partie de ces "marchands de bonheur" dont il était question dans cette enquête, à ceci près que pour l'instant je ne vends rien.  Ce qui me frappe, c'est la similitude de parcours parmi les personnes que j'accompagne alors que nous vivons chacun notre propre vie, bien différente les unes des autres. Le processus de séparation se déroule en étapes bien définies et identiques (cf mes 5 précédents articles), ce qui est rassurant. Cela nous aide à comprendre et trouver notre chemin plus facilement dans ce dédale de destruction et reconstruction de son identité. Cependant notre grande solitude à vivre pourtant les mêmes choses me désole. Mais ce qui me sidère le plus, c'est de constater qu'un grand nombre de personnes parlent de la séparation comme quelque chose à rechercher à tout prix, et en particulier à faire en sorte que cette séparation se passe mal. Elles en tirent une certaine gloire : pour elles, cela s'est mal passé et donc c'est la preuve qu'elles sont fortes. C'est comme si elles encourageaient les autres à les suivre sur le chemin de la séparation, à prendre leur "envol", à devenir "enfin indépendant". C'est comme si dans leurs paroles, le couple n'était plus qu'un carcan volontaire pour individu n'osant pas s'en affranchir.
C'est pour moi un effet tout à fait pervers d'une recherche légitime d'un nouvel équilibre. C'est une conséquence du côté cynique et utilitaire de notre société. Elle nous en demande trop : il faut réussir sa vie de femme, d'épouse, de mère (ou d'homme, d'époux, de père) et sa vie professionnelle tout en se conformant à des canons de beauté. Et si on n'y parvient pas, c'est de notre faute. Nous n'avons pas su gérer, organiser, planifier, revendiquer, assumer....c'est en nous que se trouve la solution à tous nos maux. Il nous revient  de voir la vie du bon côté et de mettre en œuvre ce que nous apprenons par nous-mêmes. 

Où est notre propre responsabilité ? 


Cette responsabilité personnelle est en grande partie vraie mais c'est oublier que pour y parvenir, nous avons besoin du soutien de notre conjoint, de nos enfants, de nos parents, de nos amis, de notre employeur, de la société qui organise les crèches, garderies, télétravail, congé paternité.... pour ne citer que cela. Bref nous avons besoin du soutien des uns et des autres et de changer le regard tous ensemble sur les diktats que nous nous imposons les  uns aux autres. Ça commence donc par aider nos amis en difficultés dans leur couple à avoir du temps pour eux par exemple, avant que la séparation ne soit inéluctable.
C'est aussi une sacré mise en garde pour la mère que je suis : quelle image du couple j'ai envie de transmettre à mes filles ? Quel idéal de vie souhaitez-vous transmettre à vos enfants ? 
Il me semble que mon divorce fut un parcours personnel mais aussi un échec de la société, parce qu'un exemple parmi tant d'autres, parce qu'il reflète un malaise au sein des  personnes de ma génération, que la répétition des schémas est trop permanente pour être anodine.
Il me semble que la société dans son ensemble ne nous laisse pas le temps de digestion suffisante et nécessaire aux événements qui nous touchent et qui affectent forcément notre "efficacité" au  travail et à la maison. Par exemple il n'y a pas si longtemps les personnes qui vivaient un deuil portaient un brassard pendant un an. C'était une manière de signaler aux autres qu'il fallait témoigner une plus grande tolérance vis-à-vis de ces personnes diminuées et meurtries. Actuellement, quand vous vivez un drame, vous avez droit à quelques jours de congé et voilà. 
Si je fais le lien avec un deuil, ce n'est pas par hasard : des études ont classé les événements les plus marquants dans une vie et la séparation ou le divorce apparaissent en pôle position !

Donc laissons-nous du temps pour digérer tout cela, prenons l'aide qu'un coach de vie va nous apporter car cette aide est réelle et précieuse mais restons lucides sur les manques de la société. A défaut de solutions proposées à tous, à l'échelle de la société française actuelle, saisissons l'opportunité qui nous est présentée de régler nos problèmes à notre hauteur.  L'aide des coachs et autres conseillers en développement personnel, dont je fais partie, est une chance.
Certes nous sommes responsables mais nous sommes entourés. Alors est-ce à nous de choisir notre entourage, tout notre entourage ? ;-)
Qu'en pensez-vous ? Partagez-vous mon avis ? Je suis très curieuse de savoir ce que vous en pensez, de connaître vos réactions à ce sujet. Merci de prendre le temps de m'en faire part.

Et pensez à prendre soin de vous !
Céline 

dimanche 23 septembre 2018

5e et dernière étape dans le processus de séparation : le nouveau départ

Fin du processus de séparation et 5e étape : le nouveau départ

 

Cette étape vient au bout du processus qui a bouleversé toute notre vie et ses fondements même : notre séparation ou divorce est complètement digéré et nous sommes prêts pour donner un nouvel élan à notre vie.



 

La compréhension de notre évolution

Au moment où nous avons accepté la fin définitive de la relation passée et toutes ses conséquences pas seulement dans notre tête mais aussi dans notre cœur et notre corps, quand nous avons pleinement renoncé à elle, au chaos et à la souffrance qui en a découlé, alors nous avons franchi cette dernière étape. Nous avons compris et nous vivons chaque jour le fait que c'est une source de changement positif et de développement personnel.
Nous sommes alors capables de relire les événements passés sans émotion. Ce n'est plus douloureux. On accepte tous les renoncements et les deuils liés à notre séparation. On sait que désormais c'est de l'histoire ancienne, c'est notre histoire mais elle appartient à une époque révolue.  Nous avons trouvé la force, la paix et le calme pour renoncer à certaines illusions. Nous sommes désormais capables de dresser un bilan sur le chemin que nous avons parcouru.
Si nous restons enfermés dans la haine et le ressentiment, dans un climat sans cesse  conflictuel, alors nous ne pouvons accéder à cette étape sans aide. Il est temps de sortir de ce cercle infernal dans lequel chacun des ex partenaires enferme l'autre : une façon de garder le lien, d'entretenir la culpabilité et de justifier  la baisse d'estime de soi.

L'enjeu pour notre avenir est de recréer, et donc de s'autoriser à le faire, des liens bénéfiques pour notre propre épanouissement personnel. Nous ne nous définissons plus comme faisant partie d'un couple, nous sommes nous-mêmes et appréciés pour cela. Il est temps de se créer un environnement de vie agréable et qui corresponde à notre nouvelle façon de penser et à nos nouvelles attentes.
C'est le moment d'oser ce qu'on a jamais osé auparavant. C'est pour cela que bien souvent cette étape correspond à un nouvel emploi, une nouvelle passion.... On ose avancer, un pas après l'autre. L'essentiel est de se mettre en avant. Une action imparfaite vaut mieux qu'une parfaite inaction.

Nous nous rendons compte que nous avons redéfini nos liens avec les autres, notre ex et autrui.

Tout d'abord les liens noués avec notre ex sont redéfinis :

 Après avoir été complices puis ennemis, nous voici spectateurs de la vie de l'autre. On observe son évolution à travers ce qu'on en voit nous-mêmes, ce qu'en disent les enfants : son nouveau lieu de vie et l'agencement de ce dernier, son/sa nouveau partenaire, ses nouvelles relations...
Avec les enfants en commun, tout peut devenir prétexte à se voir. Il est important de préserver sa nouvelle intimité et liberté. Je connais des couples qui sous couvert de bien s'entendre s'empêchent mutuellement de nouer des liens avec d'autres personnes...On a tout à gagner à clarifier la relation que nous entretenons avec notre ex.
C'est l'occasion par ailleurs de lui témoigner de la gratitude. Nous partageons des souvenirs merveilleux et notre séparation a provoqué des changements positifs qui nous ont permis de découvrir certaines de nos facettes surprenantes et agréables. Tous ces changements sont source de joie et d'épanouissement. Il est important de le reconnaître.
En tant que père ou mère, c'est aussi essentiel de se sentir reconnu par son co-parent. Et si au  début, chaque parole était entendue comme un reproche sur sa façon d'élever les enfants, nous avons appris au fur et à mesure à nous détendre. La défensive et l’agressivité ont laissé place à une neutralité voire de la bienveillance.

 

Les liens noués avec autrui sont aussi redéfinis  

 

Au début, on ne sait plus plaire.  On a oublié comment séduire. Les jeux de la séduction nous paraissent même très éloignés tellement notre image de nous-mêmes est dévalorisée.
Petit à petit nous avons redécouvert notre corps, à travers de nouvelles relations sexuelles ou notre hantise de celles-ci. Nous redécouvrons l'envie de séduire.
Et surtout nous apprenons à être intime avec nous-mêmes : la solitude ne nous fait plus peur. Nous l'avons apprivoisé et elle nous a appris beaucoup sur nous-mêmes, nos besoins et nos capacités par exemple. On a découvert le plaisir de passer du temps seul(e) avec soi.

Le désir de séduction peut nous faire changer de partenaires plusieurs fois en un temps court car il  est aussi soutenu par notre peur d'un autre engagement. Donc d'un autre échec possible.
Or la vraie rencontre arrive quand on a compris qu'on n'a pas absolument besoin d'être en couple dans notre société pour y vivre bien, malgré tous les messages publicitaires contraires.

 Un nouveau départ vers tous les possibles 

 

Après la peur de l'engagement ou la course à la séduction , on est prêt pour une réelle vraie relation, calme et tranquille. Tout est possible et on le comprend enfin !
 C'est ce qui m'est arrivé et c'est ce que je vous souhaite. Laissez-vous le temps d'évoluer au fil des 5 étapes du processus de séparation et vous verrez que votre chemin sera une grande source de joie et de fierté pour vous.
A travers la présentation des 5 étapes du processus de séparation, les 5 précédents articles de ce blog, j'ai voulu vous donner les clés de compréhension de chacune d'entre elles. Quand on connait le processus, quand on comprend que ce qu'on vit, d'autres l'ont vécu avant nous, cela nous rassure. Et nous pouvons alors faire confiance à ce processus pour évoluer positivement et retrouver de la sérénité dans notre vie.
Où en êtes-vous dans ce processus ? Quels sont encore vos blocages ? Êtes-vous parvenus au bout de vos peurs ? et envisagez-vous la poursuite de votre vie comme une ouverture sur tous les possibles ? J'ai hâte d'en savoir plus sur vos expériences.

A bientôt pour un prochain article.

Prenez soin de vous !
Céline

samedi 22 septembre 2018

Vidéo : le regard des autres

Divorcer ou se séparer et subir le regard des autres

 

Par cette capsule vidéo de quelques minutes, je vous invite à vous affranchir du regard des autres, quels qu'ils soient ! 



Et prenez soin de vous !

Céline

mercredi 12 septembre 2018

Vidéo : célèbrons notre courage !

Bonjour à tous,


Une vidéo pour célébrer notre courage !


En ce temps de rentrée, je vous invite à prendre conscience que vous avez fait preuve de plus de courage que vous voulez bien vous l'avouer. Cette prise de conscience vous sera utile quand vous aurez l'impression que la prochaine étape ou tâche est difficile.



 


A vos stylos et papiers : quels sont les moments que vous avez identifiés et au cours desquels vous avez fait preuve de courage ?
 
Prenez soin de vous !


Céline

dimanche 2 septembre 2018

Les étapes du processus de séparation : la 4e étape est un temps d'apaisement et de réflexion

Les étapes du processus de séparation : la 4e étape est celle du temps d'apaisement et de réflexion


Le temps de tumulte s'apaise, se tasse. La tempête des émotions qui caractérisait la 3e étape est derrière nous. Il est temps de faire face à d'autres responsabilités ou perspectives et de s'apaiser.


Tout d'abord les problèmes pratiques que nous rencontrons doivent trouver une résolution.

 

On réussit à gérer tous les problèmes du quotidien, bon gré mal gré. On a développé des compétences insoupçonnées jusque-là ou on a su s'adapter et demander de l'aide. On surmonte sa fierté et/ou son orgueil et on se laisse aussi du temps pour acquérir ces nouvelles compétences. 
Le quotidien a été envahissant et l'est encore bien souvent. Il a fallu nous occuper de tâches ou de formalités pour lesquelles nous n'étions pas préparés, que nous avions laissées volontairement à notre conjoint(e), lors d'une bourse à échange de compétences ou d'affinités implicite. Nous ne nous sentions pas compétents pour ces obligations et pourtant nous avons fait face.  Plus vite nous apprenons à gérer toutes les attributions de l'autre, plus vite nous pourrons nous remettre de notre séparation. Pour moi par exemple, la difficulté fut l'entretien de ma voiture. Ça ne me venait même pas à l'idée avant d'avoir eu le premier pépin mécanique, dû à mon laxisme !
De plus il est prouvé que les soucis financiers augmentent le stress de la séparation. Il revient plus cher de vivre seul(e) qu'à deux. Il faut apprendre à gérer un nouveau budget et s'adapter au nouveau train de vie moindre qui nous est imposé, en particulier pour les femmes. Cette diminution ressentie de statut social diminue notre confiance directement.


Apprendre à prendre soin de soi

 

On est cependant épuisé psychiquement, on a besoin de se poser, de prendre du recul. Pendant les trois premières étapes, nous étions souvent coupé(e)s de nous-mêmes. Je me sentais même comme anesthésiée. Je l'ai déjà dis : je vivais dans du coton. Il est donc temps de prendre soin de nous !
Notre séparation est souvent le prétexte à un déclic : personne d'autre que nous ne prendra soin de nous, si on ne commence pas nous-mêmes à le faire. Nous sommes l'acteur principal de notre propre vie, nous en avons donc aussi la responsabilité. On se met à l'écoute de nous-mêmes, on apprend ce qui nous fait du bien, sans pour autant casser notre tirelire. Dans mes vidéos je vous parle souvent du bienfait que je ressens à me promener dans la nature. Or c'est totalement gratuit !
Prendre soin de soi veut aussi dire faire attention à son logement. Il nous revient d'investir ce nouveau lieu d'habitation, et pas seulement pour faire plaisir aux enfants. C'est un détail qui a son importance, en particulier pour les messieurs qui ont tendance à avoir délégué cette "tâche" à leur conjointe pendant des années. Il faut donc réapprendre à s'approprier un lieu pour qu'il soit fonctionnel mais surtout à notre image : agréable, chaleureux. C'est l'occasion de laisser libre cours à sa fantaisie, celle-ci n'est plus limitée par quiconque. Et si l'on ne s'en reconnait aucune capacité, on a le droit de demander de l'aide ;-)


Apprendre à être bien avec soi-même : le défi de la solitude


C'est le plus gros défi de cette 4e étape. On redoute la solitude, qui peut nous saisir du lever au coucher, ou nous anéantir au détour d'une conversation anodine. Au début on comble le silence par les bruits de la télé ou de la radio. On court d'invitations en invitations, d'activités en activités, tout est préférable à la confrontation à cette solitude, à ce face-à-face avec soi-même redouté. Apprendre petit à petit à apprivoiser la solitude, à être bien tout simplement avec soi demande de l'autonomie et aussi de l'estime de soi. Or bien souvent on a oublié que nous vivions déjà seul dans notre couple puisqu'on était isolé, incompris, malheureux. Désormais notre solitude est riche de possibilités. A nous de les saisir !
Souvent pour ne pas se confronter à cette solitude qu'on imagine pire que tout, on se jette dans les bras du premier ou de la première venu(e). Or on ne peut fonder quelque chose de solide que si l'on est réellement disponible et prêt à bâtir une nouvelle relation. J'ai bien connu ce réflexe : je suis passée de relation en relation pendant les 3 premièreres années de mon divorce. Attention cela ne veut pas dire que j'ai multiplié les partenaires, contrairement aux idées reçues les jeunes divorcées ne sont pas affamées de sexe mais de réassurance. J'ai donc changé de partenaire uniquement quand j'étais certaine d'en avoir un autre le lendemain. Une façon facile d'éviter de se confronter à cette solitude et à soi-même. Ce furent des relations dans lesquelles j'ai investis beaucoup d'énergie, d'amour et de temps car j'y croyais vraiment.
Mais soyons réalistes : on ne peut construire une relation solide qu'après un temps de pause et de détente dans lequel on peut se confronter à des questions essentielles.
Tout d'abord  : faisons le point sur notre séparation passée. Où en est-on dans notre relation avec notre ex ? Est-ce qu'on peut lui parler sans problème, sans être agressif ou se sentir agressé(e) ? Est-ce qu'on s'est enferré dans des problèmes sans fin ? Est-ce qu'on éprouve encore de la colère pour lui / elle ? Est-ce qu'on a envie de se venger ? Renoncer à avoir le dernier mot est une preuve que nous sommes prêt(e) à fonder quelque chose de nouveau car nous tournons notre esprit non vers le passé mais vers le futur. En refusant toute escalade de la violence, même verbale nous nous donnons la possibilité de retrouver de la liberté et de la paix,. Quand on est seul(e) à se battre, on se lasse de la guerre...

 

Tourner son esprit vers un nouvel horizon 

 

Cette étape est celle où on se pose toutes ces questions pour  éviter de répéter les mêmes erreurs. L'objectif est de prendre conscience des schémas que nous avons en tête pour s'en affranchir. Comprendre comment et pourquoi on est arrivé à une telle séparation. Comprendre ce qu'aimer et être aimé(e) veut dire pour nous, comprendre comment on fait face à une situation donnée  et comprendre que cette réaction n'est pas forcément normale ou compréhensive par notre partenaire. Etre capable d'expliciter tout cela est un fort marqueur de notre capacité à créer une relation solide par la suite.
Bien évidemment tout cela prend du temps et demande une capacité d'introspection qui ne nous est pas d'emblée familière. L'erreur serait de croire qu'en agissant de la même façon,  on puisse obtenir des résultats différents. Il faut donc oser sortir de sa zone de confort pour tester, essayer d'autres comportements.

Gardons en tête que nous réagissons souvent en fonction de ce que nous avons déjà vécu. C'est pourquoi nous répétons les mêmes schémas. Bien souvent la rupture se produit au moment de la crise du milieu de vie (la quarantaine quoi !). C'est une période pendant laquelle nous prenons conscience de ce que nous voulons réellement faire de notre vie. Nous nous interrogeons sur nos désirs, nos attentes et nos espoirs les plus profonds. Comment nous voyons une relation de couple ? Qu'attendons-nous de notre partenaire ? Qu'il nous pousse à dépasser nos limites ? Qu'il prenne soin de nous ? Qu'il nous permette d'exprimer nos émotions ? Qu'il nous offre un toit ? une sécurité financière ?
Les réponses à ces questions sont souvent filtrées par ce que nous avons vu chez nos propres parents, qui l'ont eux-mêmes vus chez les leurs...Chacun se construit avec ce qu'il reçoit, qu'il prend pour de l'universel au début, du "normal". A chacun de s'interroger et de réajuster en fonction de ses propres désirs profonds. Et ce n'est pas facile car nous nous confrontons à un(e) partenaire qui doit faire avec ce qu'il a lui-même reçu en héritage. D'après Christophe Fauré dans son ouvrage Le couple brisé "on choisit, la plupart du temps un partenaire qui nous conduit vers les territoires émotionnels de notre enfance qu'on espère réparer". " Ouvrage passionnant auquel je vous renvoie si vous souhaitez en apprendre davantage.
C'est que nos attentes sont importantes, or nous sommes bien les seuls à pouvoir nous apporter exactement ce dont nous avons besoin. C'est comme si on demandait à notre compagnon /compagne de satisfaire nos besoins non satisfaits petits. Je dirai même que c'est voué à l'échec. Alors que si nous rendons au passé ce qui lui appartient et que nous comprenons en quoi il éclaire notre présent alors nous pouvons tourner notre regard sereinement vers le futur. L'envie de ne plus souffrir dans nos relations amoureuses est une puissante motivation de mon point de vue pour prendre le temps de s'interroger sur nos réels besoins et attentes. Prendre le temps de trouver un partenaire adapté à notre nouveau moi.
Notre séparation /divorce nous a  profondément ébranlé et c'est à nous de s'emparer de cette opportunité pour évoluer et ne pas répéter les mêmes erreurs. Accepter qu'une relation amoureuse engagée juste après un divorce peut être passagère, légère : elle nous fait du bien, nous permet de reprendre confiance en soi et de trouver du réconfort. Je mets juste en garde certains parents contre la tentation de présenter rapidement le nouvel élu de son cœur. Il me semble qu'il vaut mieux faire preuve de patience et ne pas s'emballer de ce côté-là. C'est ce qui nous permettra de vivre non pas d'autres échecs mais de réelles relations basées sur une compréhension mutuelle.

Allez courage ! A ce stade-là, on peut prendre conscience du chemin parcouru et être fier(e) de soi !

Prenez soin de vous,  pour pouvoir prendre soin de vos belles pommes d'amour.

Céline

samedi 25 août 2018

Vidéo : quelle personne souhaitez-vous devenir ?

Après notre séparation : quelle personne souhaitons-nous devenir ?

 

Je vous invite dans la vidéo suivante à prendre un temps d'introspection pour vous demander quelle personne vous souhaitez être ou devenir. 




Le temps après la séparation est un temps incertain où nous peinons quelquefois à trouver nos marques. Tout est à réinventer.  Il me semble que s'appuyer sur la personne que nous souhaitons devenir pour nous montrer le chemin de nos attitudes et de nos actes est un excellent moyen d'y parvenir. Ce n'est pas gage d'atteindre notre but ni de réussite garantie mais c'est un moyen d'emprunter le bon chemin en tout cas. 

Alors n'attendez-plus ! Agissez et prenez soin de vous !

Céline 



mardi 21 août 2018

Les étapes de la séparation : 3e étape : la tempête des émotions

La tempête des émotions : la période après l'annonce de la rupture

 

Lors de mes deux précédents articles, je vous ai décris  les deux premières étapes d'une séparation. La première est le cheminement intérieur tumultueux  qui conduit à l'annonce de la rupture. Annonce qui est  la 2e étape. 
Maintenant que la séparation est confirmée, c'est dorénavant le temps de la survie émotionnelle. 

La 3e étape est celle de la tempête des émotions

 

Il faut gérer la dualité : faire face tous les jours aux exigences de notre nouvelle situation alors que nous sommes dans un état de souffrance plus ou moins intense. Se concentrer pour trouver une nounou, se libérer du temps pour trouver un logement susceptible de nous accueillir correctement avec nos enfants tout en restant dans notre fourchette de prix, gérer les plannings, tenir face aux avocats, aux enfants, aux collègues, à notre ex...alors que nous sommes submergés par l'impression de ne jamais pouvoir y arriver. Les tâches les plus banales et anodines nous demandent tant d'efforts ! J'avais l'impression personnellement d'avoir la tête dans du coton. Je changeais d'humeur du jour au lendemain, au gré des circonstances, voire même d'une heure à l'autre.. Mon angoisse se traduisait par de grandes insomnies. C'était d'ailleurs la même impression que lors du décès de ma mère et je me sentais coupable de ressentir cela alors qu'il n'y avait pas mort d'homme cette fois. J'ai compris bien plus tard que ces émotions sont normales aussi pour une séparation car on a plusieurs deuils à faire : celui du couple, de la famille, du logement familial, de la vie idéale....
On est tellement envahi par nos émotions si contradictoires qu'on se sent perdu et sans valeur. 

Heureusement c'est une période tout à fait normale et il faut bien le dire à ceux qui vivent actuellement cette tempête : elle va passer ! On a besoin de temps pour cicatriser, pour dépasser ce traumatisme qu'est la séparation ou le divorce, mais ça ne dure pas !

Le meilleur moyen que je connaisse est , non pas d'ignorer nos émotions, mais de les accueillir et de les accepter. Les refouler ne les fait pas disparaitre. Chaque émotion que nous ressentons nous permet de nous connaître un peu mieux.  Reconnaître, savoir, c'est le début de l'acceptation.

Je fais ici le tour des 5 principales émotions qui nous submergent alors pour mieux les cerner, les comprendre et pouvoir les dépasser.

La peur : je crois que c'est le sentiment le plus présent lors d'une séparation car elle est le résultat de la perte du sentiment de sécurité. 

Or la fin du couple fait voler en éclats les fondations de notre vie d'adulte. Le sentiment de sécurité qu'on avait construit petit à petit a explosé avec cette rupture et on se retrouve seul(e) et vulnérable. C'est normal alors d'avoir peur car on est sans cesse confronté à l'inconnu : il faut s'occuper de la procédure de divorce, il faut vendre son logement, en trouver un adapté... et la peur augmente si l'on a des enfants. 
Cette peur nous empêche de penser, elle paralyse notre capacité à prendre des décisions censées. On a peur alors on risque d'opter pour la stratégie de l'autruche qui plonge la tête dans le sable : on ne  regarde pas les problèmes et on ne se renseigne pas sur les options qui s'offrent à nous. De temps en temps, il est bon de se faire aider pour avoir les adresses de personnes ressources : des personnes compétentes dans leur domaine. Mais je me méfie beaucoup des conseils de nos proches, souvent trop impliqués émotionnellement pour bien nous conseiller.
C'est le pourquoi de ce blog : quand je me suis séparée de mon ex mari, j'ai été frappée par l'agressivité de mon entourage et la société dans son ensemble. C'est comme si cela faisait plaisir à tout le monde si les choses dégénéraient entre nous, amplifiée par l’intérêt financier des avocats. Je veux expliquer ici qu'il est possible de bâtir une relation autre et positive pour tous : soi, son ex et les enfants. Ceux qui me connaissent savent que c'est ce que nous faisons tous les jours. C'est un chemin que nous pouvons tous emprunter. L'état d'esprit dans lequel vous envisagez votre séparation et les années qui suivent est déterminant et peut changer. Ce n'est pas parce que vous avez commencé votre séparation dans un état conflictuel que vous ne pouvez plus changer les choses. Au contraire : rien n'est figé quand il s'agit des émotions humaines !
Alors première action que nous pouvons faire : nommer notre peur. C'est un bon moyen pour se dégager progressivement de son effet. 


La colère : quand on a l'impression que l'autre n'a pas fait ce qu'il fallait pour sauver notre couple, la colère, le ressentiment ou la rancœur sont courantes.

On ressent alors du rejet, le sentiment d'avoir été abandonné(e) ou trahi(e)  ou les deux à la fois. On a été incompris(e). Le fait d'avoir l'impression que l'autre a conspiré dans notre dos ou continue à le faire, de se sentir humilié(e), impuissant(e) ou honteux, tous ces sentiments peuvent générer de la colère en nous.  La colère est très mauvaise conseillère car elle peut être à l'origine d'une dynamique de disputes incessantes. Le risque est alors que la procédure de divorce ne finisse jamais car on est dans une lutte qui s'auto-alimente. Si on ressent de la colère de façon transitoire, cela peut nous aider à passer de l'amour au désamour, elle peut aussi être une façon de se protéger. Mais quand elle s'installe, c'est un moyen de perdurer le lien avec son ex et c'est surtout un moyen de s'empoisonner la vie, notre propre vie. La haine conduit à la haine. Sous le coup de la colère, on peut agir de la pire façon : détruire ce à quoi tient l'autre, le harceler au téléphone, chercher à lui faire du tort, et surtout le diminuer dans les yeux des enfants.  Utiliser les enfants pour nuire à l'autre est facile mais tellement destructeur pour eux !
La colère est néfaste pour nous mais en plus elle a un impact fort sur notre entourage. On projette notre mauvaise humeur sur nos enfants, nos collègues, nos amis qui à force s'éloignent de nous. Avez-vous déjà fait l'expérience de côtoyer quelqu'un enfermé dans sa propre colère ? Cette personne perd rapidement tout attrait à nos yeux ...Je vous invite à méditer là-dessus si vous vous sentez souvent en colère contre le monde entier.
On peut ressentir aussi de la colère devant le bonheur des autres et c'est ce qui est souvent le plus difficile à comprendre pour les autres. Ce n'est pas l'image de leur bonheur qui nous déplait, c'est l'image de ce qu'on a perdu qui nous est insupportable.

Comment faire pour dompter cette colère ?
Cela demande un réel effort pour apprendre à la maîtriser. Et cela commence par la reconnaître. Elle fait partie du processus de séparation et est normale. Le meilleur moyen de contrôler la colère est de l'exprimer par des mots. Nos meilleurs alliés sont alors ceux qui peuvent l'entendre sans nous juger pour autant. A nous de fuir ceux qui l'entretiennent et qui jettent de l'huile sur le feu. Et soyons honnêtes : les personnes qui peuvent entendre notre colère sans la juger ni l'amplifier ne sont pas nombreuses mais elles existent ! A nous de nous appuyer sur elles. Exprimer sa colère ne veut pas dire s'autoriser à tout dire, et surtout pas devant les enfants qui prennent tout pour argent comptant. Reconnaître notre souffrance et notre colère en cette période de séparation et de deuil à faire réduit leur impact et leur force.
Par ailleurs si on parvient à entendre la colère de l'autre, celui ou celle dont on vient de se séparer, sans chercher à argumenter systématiquement ni à la minimiser alors c'est un message d'ouverture que nous lui envoyons. Le dialogue sera à nouveau possible progressivement entre nous deux. Le fait d'identifier nos propres peurs vis-à-vis de cette nouvelle relation à inventer permet de connaître mieux notre colère et de l'atténuer.
Au début, je ne pouvais envisager de discuter avec mon ex chez lui ou chez moi, alors on s'est régulièrement retrouvés seuls dans un bar, où l'on pouvait librement exprimer nos sentiments sans avoir l'impression de souiller notre habitat ou d'en ressentir les mauvaises ondes. Exprimer notre colère c'est aussi nous donner les moyens pratiques de le faire en se préservant.

La tristesse : le sentiment qui va le plus de soi quand on est quitté, mais qui est le moins accepté quand on est à l'origine de la séparation.

Notre tristesse pendant cette période est très importante et normale. Même si le mot fait peur, on peut parler de dépression. C'est un temps d’acceptation de la perte de la relation et de tout ce qui va avec. On est en proie à des insomnies, des troubles de l'appétit, une grande difficulté à se concentrer au travail. On ressent des difficultés à envisager l'avenir de façon positive, on se dévalorise beaucoup, on n'a plus envie de sortir de chez soi....
Évidemment tous ces troubles sont variables dans le temps et d'un individu à l'autre mais on les ressent tous et c'est normal. Et surtout : ils vont passer !
La réaction de l'entourage à notre tristesse varie en fonction de leur perception de qui est à l'origine de la séparation. C'est comme si celui qui "subit" a le droit d'être triste et pas celui qui est à l'origine de la rupture : comme si on rejetait la responsabilité sur un seul des deux et qu'on lui reniait en plus le droit de se sentir triste et donc lui aussi de faire le deuil de la relation ! Et là je dis attention : cette attitude est très destructrice à long terme. Les responsabilités sont partagées et chacun a un travail de deuil à faire. Je sais que cette phrase peut choquer certains d'entre vous mais je suis profondément convaincue de sa véracité. Par commodité, j'ai laissé croire que c'était mon ex qui avait pris l’initiative de notre séparation, (ce qui d'ailleurs est vrai car c'est lui qui a dit "stop") pour qu'on m'octroie le droit de me sentir triste alors que c'est moi qui avait une liaison extra-conjugale et donc qui peut être considérée comme à l'origine de notre séparation ! Nous ne sommes jamais dans la tête des autres alors attention à ne pas nier des sentiments importants.  Chacun pourra alors faire son propre deuil à son propre rythme.


La culpabilité : c'est le plus paralysant de nos sentiments à mon avis.

On relit sans cesse le passé et on trouve alors toujours des raisons de se reprocher notre attitude, nos paroles. Cette relecture est totalement vaine et bloquante : on ne réécrit pas le passé. Personne n'en a le pouvoir. Et en plus elle a comme effet de nous tétaniser à l'idée de reproduire les mêmes erreurs. On affaiblit considérablement notre estime de soi en agissant ainsi, et bien souvent on s'autopersuade qu'on est incapable d'être heureux. Il est alors bien difficile d'envisager une autre rencontre amoureuse ou de savoir la gérer si elle se présente !
Bien souvent cette culpabilité s'accompagne d'une envie de se racheter auprès de son entourage ou de ses enfants, et nous porte à adopter une conduite excessivement permissive ou dispendieuse.
En revanche si on parvient à en discuter avec son ex-conjoint(e), en faisant fi de son amour-propre, la qualité de notre relation post séparation s'améliore. On gagne en apaisement et en estime de soi.

L'envie de revenir, de recoller les morceaux ?

C'est un sentiment qu'on ressent souvent mais il est rarement lié à un amour profond, plutôt lié à tout un tas d'habitudes, à nos peurs concernant les conséquences de la rupture ou encore à notre incapacité à supporter la solitude. On se demande ce que fait l'ex- conjoint(e), à quoi il ou elle pense, qui il ou elle rencontre... Ses pensées peuvent tourner en boucle dans notre tête : c'est qu'on a du mal à accepter la réalité de la séparation. Notre entourage peut avoir l'impression qu'on radote, mais cela fait partie du processus. Non, vous n'êtes pas folle ou fou ! Faites confiance au processus : cela va passer. 

 Une 3 étape agitée et qui conditionne la suite 


Cette 3e étape correspond souvent à celle des procédures judiciaires si l'on était mariés. Il est donc compliqué de gérer à la fois nos intérêts et nos émotions. C'est pourquoi il vaut mieux mieux bien se faire conseiller, aider par des professionnels compétents. Il est important de savoir ce qu'on peut faire pour prendre les bonnes décisions et ne pas se laisser guider uniquement par nos émotions.
Par exemple si on aborde le divorce avec l'intention de faire payer notre ex-conjoint(e), de se venger de lui ou d'elle, on ne pourra créer que du négatif.  On a tout intérêt à identifier nos émotions, et donc commencer par les accepter pour pouvoir les gérer : est-ce que je ressens de la colère, de la peur, de la culpabilité ? Grosso modo cette 3e étape prend un an. Au-delà il vaut mieux se faire aider par un professionnel pour passer ce cap et pouvoir enfin envisager la 4e étape : celle de la convalescence, que j'aborderai dans un prochain article.

Alors dites-moi : quel est le sentiment qui vous bloque le plus en ce moment ? Avez-vous bien identifié toutes vos émotions ? Je suis vraiment curieuse de connaître votre ressenti à ce sujet. Sentez-vous libre d’échanger avec la communauté des gens qui vivent une séparation plus ou moins lointaine et douloureuse, en laissant un commentaire, anonyme ou non, sous cet article. J'ai créé ce blog pour vous aider aussi à briser votre solitude :-)

Allez prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !
A très bientôt
Céline

dimanche 12 août 2018

Vidéo : une porte à franchir

La séparation et la nécessité de se dépasser 





Une question que l'on se pose souvent en cas de séparation : vais-je réussir à franchir cette étape ? Vais-je oser franchir cette porte ? Aller plus loin sur mon chemin ? Dépasser le stade de la rupture pour prendre soin de moi ? Voici une vidéo qui vous invite à vous poser ces questions et surtout à dépasser vos peurs.


 


Osez franchir vos propres portes ! et tenez-moi au courant...

Céline

dimanche 5 août 2018

L'annonce de la rupture : comment gérer positivement cette étape ?


Comment mieux vivre sa séparation en cernant les étapes du  processus de séparation.

Lors de mon précédent article, je vous ai parlé des 5 étapes clés lors du processus de séparation. Je continue cette exploration car je pense que cela vous permettra de mieux comprendre où vous en êtes dans votre propre chemin et de mieux reconnaître vos propres émotions pour tenter de mieux les maitriser. C'est aussi très rassurant de comprendre que ce que vous ressentez fait partie d'un processus normal.


1ere étape : un stress intérieur et des doutes renouvelés

J’ai longuement décris la 1ere étape qui est celle du cheminement intérieur, celle des doutes et des questions. C’est une période de grand stress psychologique car on hésite entre rester et partir. On sent qu’il y a un décalage dans le couple mais on fait comme si tout allait bien. Et pourtant on a du mal à se projeter dans un avenir commun, on aimerait se détacher de notre compagnon dans le regard des autres, mais nous sommes bloqués dans notre décision. Quitte même à attendre un signe extérieur qui tarde à venir.
Le silence de celui qui se questionne intérieurement n’est pas à interpréter comme une envie de faire mal mais plutôt comme le signe d’une bataille intérieure dont il souhaite préserver son partenaire. C’est difficile à vivre pour les deux.


On peut alors envisager 3 solutions :
-changer la dynamique de la relation : en prenant  des résolutions importantes alors qu’on y croit plus. Par exemple on se marie pour sauver son couple, on fait un enfant ou on s’investit à fond dans la rénovation de la maison. C'est une solution très risquée car elle ne résout aucun des réels problèmes.

-changer son partenaire : on a tendance à croire que c’est lui ou elle qui est à l’origine de nos problèmes. Mais on se heurte à une différence de perception. Vous savez pourquoi vous voulez le changer, lui ou elle ne comprend pas. On n’est pas toujours clair sur ce qu’on dit à l’autre, sur ce qu’on attend de lui et surtout pourquoi. Nos premières tentatives sont tellement timides, parce qu’on se croit limpide comme de l’eau de roche alors qu’elles sont maladroites et qu’elles passent inaperçues. Ça ne fait qu’amplifier notre décalage.

- se changer soi : on va alors chercher ailleurs que dans le couple tout ce qui nous manque. On est guidé par notre envie d’être heureux. Mais souvent au lieu de réfléchir vraiment à ce qui nous définit, et à ce qu’est le bonheur pour nous, on se noie dans un tourbillon de nouvelles activités dont nous excluons notre partenaire, pour nous créer un jardin personnel où nous pouvons respirer. Cela pourrait être une bonne idée mais le contraste entre notre bonne humeur à l’extérieur fait ressortir le quotidien trop terne de la maison.

Que faire alors ? Selon moi, la seule réelle solution à long terme est d’améliorer la communication avec son partenaire. Il faut sortir du silence, de sa carapace pour faire évoluer la situation avant qu’elle ne devienne explosive. Peut-être est-ce le moment d’aller voir un psychologue, un conseiller conjugal. Parler à ses amis de ses difficultés, c’est bien pour soi, mais parler au principal(e) intéressé(e) c’est mieux pour le couple. Et ce sera la seule solution pour sortir de l’impasse. Aucune garantie de succès mais en tout cas vous mettez plus de chances de votre côté.


 Après les hésitations, la 2 étape : l'annonce de la rupture 



Si toutes les tentatives d’amélioration de la relation ont échoué alors vient le temps d’annoncer la rupture à son conjoint(e) .

Au bout d’un moment, très variable pour chaque personne, le vase déborde et la décision s’impose à nous : cette fois c’est la rupture. On en peut plus faire autrement que s’y résigner ou on a peut-être enfin la capacité de s’assumer seul(e). Que les deux partenaires partagent la même impression d’être allés au bout de la relation, ou que l’un des deux découvre brutalement la situation, il n’y a aucun moyen d’échapper au stress de cette annonce. C’est toujours un moment pénible pour les deux partenaires. Au-moins peut-on préserver l’autre de notre lâcheté et du risque de l’apprendre par une tierce personne, en lui annonçant nous-mêmes.

Quand on se sent en position de force, par exemple parce que c’est nous qui avons pris la décision de partir, il vaut mieux éviter d’alourdir la charge sur les épaules de l’autre en l’assenant de reproches, même s’ils sont justifiés. D’une manière générale, il vaut mieux parler en son nom et employer le « je ». Je l’ai déjà dis : le « tu » tue. J’explique ce que je ressens, mes besoins, mes aspirations, mes déceptions aussi. De toute façon chacun repartira avec un fort sentiment de culpabilité. Coupable de ne pas avoir vu venir, de ne pas avoir su rendre son partenaire heureux, coupable de quitter, coupable d’agir ainsi malgré…, coupable de briser la famille.

On se trouve plongé dans un état de stress important avec une forte sensation de vertige, de perte de contrôle de sa vie. J’ai eu l’impression personnellement que le ciel me tombait sur la tête, que tout ce en quoi je croyais s’était évaporé d’un seul coup, de ne plus avoir de repères du tout. Le choc émotionnel lors de l’annonce de la fin d’un couple est d’autant plus violent qu’on pense à toutes ses conséquences sur les enfants, la famille, les amis, la maison, le travail... Quelquefois le choc est tel qu’on refuse d’en entendre davantage, d’écouter. C’est une façon de se préserver du trop plein d’émotions.

La peur panique de la séparation peut conduire à nous faire accepter tout et n’importe quoi. On se remet en cause personnellement et on se surveille comme le lait sur le feu pour plaire à tout prix à son partenaire . Mais c’est un stress qui épuise nerveusement et qui conduit forcément à l’échec donc aussi à une perte de de confiance en soi, à un découragement voire à une déprime.
On peut essayer la solution d’une séparation provisoire, comme un temps de respiration nécessaire à chacun pour digérer ses émotions. C’est dangereux car chacun des partenaires peut prendre goût à l’aventure en solitaire, loin de toute pression ou rencontrer quelqu’un d’autre. Mais ça peut marcher, en particulier si les deux conjoints se mettent bien d'accord sur les conditions de cette séparation provisoire et du retour à la vie commune.



J’ai déjà parlé lors d’un précédent article de la manière de l’annoncer à ses enfants, ensemble et dans un climat apaisé. Ce n’est pas le moment de régler ses comptes. On parle en tant que parents et non en tant que femme ni en tant qu’homme.

Comment gérer l'annonce à la famille ?


Dans les ouvrages consacrés au sujet, peu parlent de l’annonce à la famille. Or c’est souvent un moment très redouté, bien plus que l’annonce à ses collègues ou ses amis. Certains le repoussent même jusqu’à son déménagement effectif. Il me semble important de revenir sur l’annonce aux proches car la réaction de la famille conditionne beaucoup la relation des ex-conjoints après la rupture.

Voici quelques craintes que nous pouvons ressentir à ce moment-là :

-         - on a peur de leur faire de la peine. Ils nous voyaient sous notre meilleur jour et s’entendaient si bien avec notre compagnon !

-          - on appréhende de se présenter en situation d’échec, là où eux ont si bien réussi. On peut même se sentir honteux.

-          - on a la crainte de les décevoir. Ils avaient mis tant d’espoir en nous !

-          - on appréhende de réactiver un conflit avec un de nos frères ou sœurs à ce sujet, ou une compétition qui dure depuis notre enfance.  « Ton frère a bien réussi, lui, à gérer ses problèmes, comme d’habitude, et pas toi. »

-          - on a peur de leurs commentaires sur notre façon de mener notre vie, ou leurs conseils et intrusions dans notre vie. Ceux-ci peuvent être très pesants au moment où nous sommes très émotifs.

Entre leur accompagnement sans faille et leur condamnation sans appel, tout est possible. Par exemple mon père a refusé de revoir mon ex-mari pendant de nombreuses années, celui de ma cousine reçoit son ex-gendre mais refuse de croiser sa propre fille. La palette de réactions de la famille est large mais teinte les relations entre ex de plus ou moins de fluidité. S’entendre dire par exemple qu’"il était temps que tu quittes ce vaurien" ne va pas dans le sens d’un apaisement des relations. Je vous engage donc à faire le point sur la réaction de votre propre famille, vos proches et d’examiner de quelle manière cela a pu détériorer vos relations avec votre ex. Histoire de se réapproprier sa propre histoire…

Voilà quelques éléments pour comprendre cette 2e étape clé du processus de séparation. On voit que pour qu’elle ait lieu dans des conditions acceptables pour tous, il faut reconnaitre sa propre part de responsabilité, essayer de comprendre son conjoint(e) et accepter de faire les efforts nécessaires. Cela ne va donc pas de soi et demande du temps. Courage ! 
Et vous, quel est le point qui vous demande le plus d'efforts ? N'hésitez pas  à laisser votre commentaire sous cet article, pour partager votre propre expérience avec la communauté des gens qui vivent la même chose que vous.

Je vous renvoie par ailleurs à la lecture de l’ouvrage du professeur Christophe Fauré Le couple brisé qui m’a inspiré cet article, si vous voulez en savoir davantage.

J'aborderai lors d’un prochain article la façon dont nous gérons désormais la rupture consommée. Comment nous faisons pour gérer la suite de notre séparation avec nos émotions actuelles ?




D’ici là, prenez bien soin de vous !
Céline